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2022-05-10 
Recherche : un collectif de chercheurs entre dans la peau de la peau ionique

Dans la quête de la construction d’une peau intelligente imitant les capacités de détection des récepteurs naturels de la peau, les gels ioniques montrent des avantages significatifs. Contrairement aux peaux intelligentes constituées de capteurs plastiques rigides ou de métal, les peaux ioniques ont des propriétés mécaniques similaires à celles de la peau humaine, permettant d’offrir une sensation plus naturelle à des prothèses du bras ou à une main de robot qui en seraient recouvertes et les rendant ainsi confortables à porter dans des vêtements intelligents.

Cédric Plesse, Giao Nguyen et Frédéric Vidal, du Laboratoire de Physicochimie des Polymères et des Interfaces (LPPI) de CY Cergy Paris Université, ont contribué dans le cadre d’une étude* menée par des chercheurs canadiens, au développement d’une nouvelle théorie sur la façon dont la charge et la tension sont générées dans les hydrogels, présentée dans la revue Sciences du 28 avril 2022.

Un marché en pleine expansion

Le marché des peaux intelligentes, estimé à 4,5 milliards de dollars en 2019, ne cesse de croître. Selon le Dr John Madden, professeur de génie électrique et informatique à la faculté des sciences appliquées de l'UBC (The University of British Columbia), « les peaux intelligentes peuvent être intégrées aux vêtements ou placées directement sur la peau, et les peaux ioniques sont l'une des technologies qui peuvent favoriser cette croissance. » En effet, les hydrogels peuvent générer une tension et un courant électrique en réaction à une stimulation, telle qu’un toucher ou une pression du doigt, phénomène appelé effet piézoionique (du grec piezo appuyer). Cependant, les mécanismes impliqués dans la conversion d’une stimulation mécanique en signal électrique n’étaient jusqu’à présent pas totalement compris.

Communiqué de presse


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